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Le quotidien du chirurgien-dentiste en 2024 une évolution plutôt qu’une révolution !

Exercer en tant que chirurgien-dentiste en 2024 implique de tenir compte des nombreuses évolutions que la profession a connues au cours de ces dernières années. Une enquête auprès des chirurgiens-dentistes permet de mieux comprendre la réalité de leur quotidien.


quotidien chirurgien-dentiste

Les pratiques des cabinets dentaires en 2024, une évolution plutôt qu’une révolution


Les chirurgiens-dentistes, à l’instar de bien d’autres professionnels de santé, ont connu de nombreuses évolutions de leur exercice au quotidien, au cours de ces dernières années. Comme tous les autres soignants, les cabinets dentaires ont été impactés par la crise sanitaire du coronavirus. La pandémie a contraint la profession à devoir se (ré) inventer, notamment pour surmonter les conséquences de l’application systématique de la distanciation sociale. Toujours est-il, que la profession attendait depuis un état des lieux pour comprendre quels impacts, cette expérience allait avoir sur leur pratique et sur leur mode d’organisation.

Ils peuvent désormais consulter les premiers éléments de réponse avec la publication de l’étude, réalisée par le COMIDENT et l’Union Française de la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) et conduite durant les dernières semaines de l’année 2023. Les chirurgiens-dentistes ont donc déjà dû s’adapter à un contexte économique difficile, principalement depuis le début de la guerre en Ukraine. Les tendances inflationnistes ont dégradé les résultats économiques des cabinets et centres dentaires. Dans le même temps, la profession n’a pu que constater les nouvelles orientations (parfois difficilement compréhensibles) des autorités publiques. Ainsi, si le gouvernement se félicite du succès du dispositif 100 % Santé Dentaire – un récent avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) propose même d’étendre ce dispositif aux implants dentaires -, il a déjà officialisé une baisse des remboursements des soins bucco-dentaires.

Une organisation de plus en plus complexe pour les chirurgiens-dentistes


L’enquête du COMIDENT et de l’UFSBD souligne ainsi que l’activité des professionnels de la santé bucco-dentaire est restée soutenue tout au long de l’année 2023, et que les perspectives pour les années à venir ne semblaient pas inverser cette demande. Les cabinets et centres dentaires sont toujours impactés par la problématique des déserts médicaux. Certains patients ne peuvent plus, sur
certains territoires, obtenir des rendez-vous dans des délais raisonnables, les conduisant à devoir s’orienter vers des chirurgiens-dentistes installés dans des zones déjà bien dotées. Cette désorganisation devrait connaitre un arrêt voire un déclin, lorsque les décisions déjà prises (création de nouvelles universités, nouvelles règles sur le zonage et l’installation des chirurgiens-dentistes, suppression du numerus clausus, …) se feront sentir sur le terrain. Dans ce contexte, les chirurgiens-dentistes
travaillent en moyenne 4 jours par semaine, soit un temps de travail compris entre 40 et 50 heures hebdomadaires. Il s’agit ici du temps de travail clinique, auquel il faut naturellement ajouter le travail administratif et managérial. Si la grande majorité des praticiens a accru son temps de travail clinique en 2023, 2024 devrait cependant être marqué par une certaine stabilité de ce dernier. Certaines limites ne peuvent être franchies. En revanche, la marge de manœuvre de ces professionnels de santé reste assez réduite, puisqu’en moyenne les agendas sont complets à 95 %, rendant l’acceptation de nouveaux patients ou les soins à dispenser en urgence plus difficiles à organiser.



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