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Indépendance ou salariat, quel choix pour le chirurgien-dentiste de demain ?

Pourquoi de plus en plus de jeunes diplômés choisissent d’exercer en tant que chirurgiens-dentistes salariés ? Si les raisons sont multiples, on peut néanmoins souligner qu’un grand nombre d’entre-eux explique ce choix par leur projet de vie personnelle, qui ne doit pas (ou plus) pâtir de l’activité professionnel.



Le chirurgien-dentiste salarié et son confrère libéral, un même métier pour deux réalités distinctes ?


Pendant très longtemps, les étudiantes et étudiants décidaient de devenir chirurgien-dentiste libéral après l’obtention de leur diplôme. Cela répondait non seulement à leurs propres aspirations (devenir indépendant et exercer en toute liberté) mais cela s’inscrivait dans l’organisation des soins en France (les centres de santé bucco-dentaires restent d’apparition récente). Aujourd’hui, même si la voie libérale reste ultra-majoritaire au sein de la profession, cette tendance s’infléchir. Les chirurgiens-dentistes salariés sont de plus en plus nombreux.


Choisir de devenir chirurgien-dentiste salarié représente une réponse aux aspirations des plus jeunes générations, qui n’envisagent plus, en général, de « sacrifier leur vie personnelle » au profit de leur activité professionnelle. D’un autre côté, les évolutions de la politique de santé en France ont conduit à inciter au rapprochement et au travail en groupe, tout en permettant le développement de centres dentaires à travers le pays.

Certes, le chirurgien-dentiste répond aux mêmes missions et dispense les mêmes types de soins, quelle que soit la nature de son exercice quotidien. Pourtant, des différences profondes existent entre ces deux modes d’exercice, conséquence qui impactent directement la vie personnelle du professionnel de santé. Alors quels sont ces critères, retenus comme ceux présidant au choix de son avenir professionnel ?

Choisir entre le libéral et le salariat, une question de projet de vie ?


Les étudiants en odontologie sont aujourd’hui pleinement conscients de l’utopie de la liberté offerte par l’exercice de la profession en tant que libéral. Personne n’imagine plus aujourd’hui pouvoir prendre des vacances quand il le souhaite ou adopter des horaires « sur-mesure ». En s’installant comme chirurgien-dentiste libéral (création d’un cabinet ou intégration au sein d’un cabinet déjà existant, …), le professionnel de santé accepte de devenir un véritable chef d’entreprise. Au-delà des contraintes liées à l’activité en elle-même (Nomenclature, facturation et suivi, administratif, …), le chirurgien-dentiste libéral doit apprendre à gérer les ressources humaines (assistante dentaire, secrétaire médicale, …) et à optimiser le pilotage de son activité (URSAFF, investissements, …). Ce sont des contraintes supplémentaires, d’autant plus que le professionnel de santé n’a pas été (suffisamment) formé à cet aspect de l’exercice professionnel.

D’un autre côté, force est de constater que les missions dévolues au chirurgien-dentiste (salarié ou libéral) ont considérablement évolué ces dernières années. La charge de travail augmente de manière continue.

Si les jeunes générations sont prêtes à relever le défi de ces responsabilités accrues, elles sont plus réticentes à alourdir leur quotidien d’autres obligations (plus managériales et administratives). C’est en partie la raison expliquant cette augmentation de la part de chirurgiens-dentistes salariés. Le professionnel de santé répond à sa vocation et se concentre sur le métier qu’il a choisi, sans ressentir, le moins du monde, une perte de liberté ou d’indépendance.

Cette tendance pourrait s’amplifier dans les années à venir, tant les jeunes générations soulignent la prédominance de leur projet de vie (personnelle).


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